Un groupe contre le racisme demande des excuses à la police de Montréal

Un groupe contre le racisme souhaite que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) présente des excuses auprès d’un homme noir qui a été menotté parce que des agents le soupçonnaient de tenter de voler... son propre véhicule.
Dans une vidéo de l’incident qui circule sur les réseaux sociaux, l’homme demande aux agents s’ils lui ont passé les menottes parce qu’il est noir.
Selon la vidéo, les agents ont finalement décidé de libérer l’homme, mais ils ont alors réalisé qu’ils n’avaient pas la clé des menottes. Ils ont dû faire appel à des patrouilleurs.
Le SPVM a reconnu avoir pris connaissance d’une vidéo diffusée sur les médias sociaux en lien avec une intervention. Dans une série de messages diffusés sur Twitter, il raconte que des enquêteurs avaient remarqué un véhicule inoccupé qui présentait «des marques typiques et évidentes de tentative de vol sur l’une des serrures».
Il ajoute qu’un homme s’est dirigé vers le véhicule pour en prendre possession. Les policiers l’ont alors détenu temporairement aux fins d’enquête. «Le citoyen a été libéré inconditionnellement et sans accusation une fois les vérifications complétées», écrit le SPVM.
Alain Babineau, du groupe Coalition Rouge, qui a travaillé pendant 27 années à la GRC, soutient qu’une personne faisant l’objet d’une enquête doit pouvoir être libre de ses mouvements. Quand cette personne se voit poser des menottes, cela équivaut à une arrestation.
Il se demande si les policiers craignaient que l’individu fût violent parce qu’il était noir.

Reconnaissant que la vidéo soulevait des questions, le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, a indiqué que des vérifications seraient faites auprès du SPVM. Il veut notamment que le corps policier fasse «la lumière sur le contexte qui entoure les événements qui ont été filmés».