Aucune accusation ne sera portée contre les policiers qui ont tué Junior Olivier
Aucune accusation criminelle ne sera portée contre les policiers de Repentigny qui ont abattu Jean René Junior Olivier, le 1er août 2021, alors que l’homme de 38 ans vivait un grave épisode de détresse psychologique.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) en a fait l’annonce jeudi, par voie de communiqué, après avoir complété l’analyse du rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) à la suite de cette triste affaire.
Le DPCP conclut que, dans ce dossier, « l’intervention policière était légale et se fondait principalement sur le devoir imposé aux policiers d’assurer, dès les premiers instants jusqu’à la fin de la séquence de tirs, la sécurité des citoyens sous leur protection ainsi que leur propre sécurité ».
Presque toute l’intervention policière avait été filmée par un des ambulanciers arrivés rapidement sur place et les versions des témoins au dossier correspondent essentiellement à ce que la caméra a capté.
La mère de Jean René Junior Olivier, Marie-Mireille Bence, a indiqué à La Presse jeudi soir ne pas être prête à commenter publiquement la décision.
« Il est extrêmement malheureux que la famille subisse un autre coup dur en ne voyant pas la justice rendue », a déploré Joel DeBellefeuille, fondateur de la Coalition Rouge, un organisme de défense des droits face au profilage racial et à la discrimination systémique. « Ils seront accablés par le chagrin d’amour pour toujours, renchérit le fondateur, car personne ne sera jamais tenu responsable de la mort prématurée de leur proche. »
Armé d’un couteau
L’affaire avait débuté en août 2021 par un appel au 9-1-1, peu après 7 h 30, par la mère de M. Olivier. Elle avait informé le répartiteur que son fils ne dormait plus, voyait des gens qui n’existaient pas et était en possession d’un couteau dont il refusait de se départir. La dame disait craindre pour sa sécurité et celle de son fils.
Deux agents du SPVR s’étaient présentés à la résidence vers 7 h 45, rejoints par deux autres collègues. Couteau à la main, M. Olivier était à l’extérieur à leur arrivée, accompagné d’un proche et d’une amie et se dirigeait tranquillement vers les policiers.
À plusieurs reprises, un des agents, de même que les deux personnes à ses côtés avaient tenté de le convaincre de déposer le couteau. Quelques minutes plus tard, un cinquième agent équipé d’une arme à impulsion électrique était arrivé sur place, encourageant lui aussi l’homme à déposer son couteau.
Attaque sans avertissement
Durant une quinzaine de minutes, les agents avaient parlé calmement à M. Olivier et celui-ci avait déposé puis repris presque immédiatement l’arme à plusieurs reprises.
Toutefois, vers 8 h, l’homme avait attrapé le couteau posé au sol et s’était élancé en courant vers les agents qui se trouvaient alors à environ cinq mètres de lui. C’est à ce moment que les policiers avaient ouvert le feu, atteignant mortellement M. Olivier.
Les ambulanciers avaient aussitôt procédé à des manœuvres de réanimation, mais le décès de Jean René Junior Olivier devait être constaté après son admission à l’hôpital.
Dans son analyse, le DPCP rappelle que le Code criminel accorde une protection à un agent de la paix lorsqu’il utilise la force et que cette force peut être « susceptible de causer la mort ou des lésions corporelles graves s’il croit que cela est nécessaire, afin de se protéger ou encore de protéger les personnes sous sa protection contre de telles conséquences ».
« Danger particulièrement imminent »
Le DPCP fait valoir que « la situation à laquelle ont fait face les agents était dynamique et devait faire l’objet d’une réévaluation constante. Quelques moments avant que les coups de feu soient tirés, tout comme c’était le cas depuis le début de leur intervention, les agents tentent de convaincre l’homme de déposer son couteau et de s’en éloigner. […] Lorsque celui-ci s’élance, il le fait sans hésitation et sans préavis. Il court tout droit en direction des agents positionnés devant lui. Il a son couteau à la main droite, la lame pointée vers l’avant et il court et saute par-dessus un court muret pour se rendre aux agents. Il est à environ cinq mètres des agents lorsqu’il commence à courir et il atterrit à moins d’un mètre des agents après que les coups de feu l’aient atteint. »
« Considérant le danger particulièrement imminent auquel ils faisaient face, l’homme étant armé et refusant d’obtempérer à de nombreuses reprises aux ordres, chacun des deux policiers impliqués avait des motifs raisonnables d’estimer que la force appliquée à l’endroit de l’homme était nécessaire pour leur protection contre des lésions corporelles graves ou la mort et que l’usage de leur arme à feu était le seul moyen de mettre fin à cette menace. »
L’identité des policiers de Repentigny impliqués dans cette affaire n’a jamais été rendue publique.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) en a fait l’annonce jeudi, par voie de communiqué, après avoir complété l’analyse du rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) à la suite de cette triste affaire.
Le DPCP conclut que, dans ce dossier, « l’intervention policière était légale et se fondait principalement sur le devoir imposé aux policiers d’assurer, dès les premiers instants jusqu’à la fin de la séquence de tirs, la sécurité des citoyens sous leur protection ainsi que leur propre sécurité ».
Presque toute l’intervention policière avait été filmée par un des ambulanciers arrivés rapidement sur place et les versions des témoins au dossier correspondent essentiellement à ce que la caméra a capté.
La mère de Jean René Junior Olivier, Marie-Mireille Bence, a indiqué à La Presse jeudi soir ne pas être prête à commenter publiquement la décision.
« Il est extrêmement malheureux que la famille subisse un autre coup dur en ne voyant pas la justice rendue », a déploré Joel DeBellefeuille, fondateur de la Coalition Rouge, un organisme de défense des droits face au profilage racial et à la discrimination systémique. « Ils seront accablés par le chagrin d’amour pour toujours, renchérit le fondateur, car personne ne sera jamais tenu responsable de la mort prématurée de leur proche. »
Armé d’un couteau
L’affaire avait débuté en août 2021 par un appel au 9-1-1, peu après 7 h 30, par la mère de M. Olivier. Elle avait informé le répartiteur que son fils ne dormait plus, voyait des gens qui n’existaient pas et était en possession d’un couteau dont il refusait de se départir. La dame disait craindre pour sa sécurité et celle de son fils.
Deux agents du SPVR s’étaient présentés à la résidence vers 7 h 45, rejoints par deux autres collègues. Couteau à la main, M. Olivier était à l’extérieur à leur arrivée, accompagné d’un proche et d’une amie et se dirigeait tranquillement vers les policiers.
À plusieurs reprises, un des agents, de même que les deux personnes à ses côtés avaient tenté de le convaincre de déposer le couteau. Quelques minutes plus tard, un cinquième agent équipé d’une arme à impulsion électrique était arrivé sur place, encourageant lui aussi l’homme à déposer son couteau.
Attaque sans avertissement
Durant une quinzaine de minutes, les agents avaient parlé calmement à M. Olivier et celui-ci avait déposé puis repris presque immédiatement l’arme à plusieurs reprises.
Toutefois, vers 8 h, l’homme avait attrapé le couteau posé au sol et s’était élancé en courant vers les agents qui se trouvaient alors à environ cinq mètres de lui. C’est à ce moment que les policiers avaient ouvert le feu, atteignant mortellement M. Olivier.
Les ambulanciers avaient aussitôt procédé à des manœuvres de réanimation, mais le décès de Jean René Junior Olivier devait être constaté après son admission à l’hôpital.
Dans son analyse, le DPCP rappelle que le Code criminel accorde une protection à un agent de la paix lorsqu’il utilise la force et que cette force peut être « susceptible de causer la mort ou des lésions corporelles graves s’il croit que cela est nécessaire, afin de se protéger ou encore de protéger les personnes sous sa protection contre de telles conséquences ».
« Danger particulièrement imminent »
Le DPCP fait valoir que « la situation à laquelle ont fait face les agents était dynamique et devait faire l’objet d’une réévaluation constante. Quelques moments avant que les coups de feu soient tirés, tout comme c’était le cas depuis le début de leur intervention, les agents tentent de convaincre l’homme de déposer son couteau et de s’en éloigner. […] Lorsque celui-ci s’élance, il le fait sans hésitation et sans préavis. Il court tout droit en direction des agents positionnés devant lui. Il a son couteau à la main droite, la lame pointée vers l’avant et il court et saute par-dessus un court muret pour se rendre aux agents. Il est à environ cinq mètres des agents lorsqu’il commence à courir et il atterrit à moins d’un mètre des agents après que les coups de feu l’aient atteint. »
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